Beaucoup de parents peuvent être perdus et désemparés face à une situation précise avec leur enfant et finisse par avoir recours à la punition, qui ne s’avère pas toujours efficace et surtout, qui est une chose humiliante pour l’enfant. Dans cet article, je vais vous donner 15 conseils pour éviter de punir votre enfant, en utilisant quelques outils.

Nous entendons parfois dire que si l’on ne punit pas notre enfant lorsque qu’il fait une bêtise alors, il est un enfant roi. Ne pas punir ne veut pas dire laisser l’enfant faire ce qu’il souhaite, bien au contraire, car le cadre est toujours posé, et c’est ce que nous allons voir dans cette article.

Savoir reconnaître les périodes sensibles

L’enfant passe par plusieurs périodes sensibles (LIEN) lors de son développement. Une période sensible est une période limitée dans le temps pendant laquelle l’enfant va être très attiré par un aspect de son environnement. Si l’adulte ne connaît pas ces différentes périodes sensibles, il sera compliqué pour lui de comprendre les motivations et pulsions intérieurs et spontanées de l’enfant, ainsi que son comportement dans certaines situations. L’adulte pourra ainsi juger bien trop vite l’enfant sans même essayer de comprendre ce qui a motivé l’enfant à agir de telle ou telle façon.

Créer un environnement adapté à l’enfant

Dans la pédagogie Montessori, on utilise le terme « d’environnement préparé », c’est-à-dire que l’environnement dans lequel évolue l’enfant a été pensé et adapté pour lui, avec du mobilier adapté à son âge, à sa taille et à sa force.

L’adulte a souvent tendance à arrêter l’enfant dans son élan en lui disant : « Non, arrête, je ne veux pas que tu touches à ça ! », et l’enfant peut alors être désemparé car l’objet désiré est devant lui, mais il lui est interdit d’y toucher. C’est à nous, adulte, d’organiser notre environnement pour que l’enfant puisse découvrir le monde librement et sans danger.

Instaurer des règles de vie

Les règles de vie sont essentielles, autant pour les adultes que pour les enfants. Les enfants ont besoin d’un cadre pour évoluer : pas de liberté sans discipline et pas de discipline sans liberté.

Pour cela, je vous conseille d’appliquer la règle des 6 C (LIEN). Vous trouverez dans cet article 6 astuces de base à connaître et à mettre en place à la maison afin que les règles de vies soit mieux assimilées et appliquées par les enfants.

Exprimer clairement ses attentes

Si votre enfant court dans votre maison et que vous souhaitez qu’il marche, vous pouvez commencer la phrase par : « Je te demande de » ou dans un autre exemple : « Je m’attends à… » Grâce à ces mots, l’enfant comprendra tout de suite là où vous souhaitez en venir. Cela rejoint l’article sur la règle des 6 C.

Ne culpabilisez pas l’enfant et responsabilisez-le

Il arrive (souvent) que l’enfant casse quelque chose ou renverse de l’eau sur le sol, par exemple. L’enfant a besoin de faire des erreurs pour se construire et l’essentiel est qu’il comprenne les conséquences de ses actes. Même si cela n’est pas toujours facile pour l’adulte, l’idéal dans ce genre de situation est de prendre du recul (tant que l’enfant n’est pas en danger), de lui dire d’une voix ferme mais bienveillante qu’il va pouvoir essuyer l’eau qu’il vient de faire tomber. Si, au contraire, vous lui criez dessus, l’enfant risque de se braquer encore plus et la situation peut devenir plus complexe. En lui rappelant clairement les règles, et le fait qu’il doive réparer ce qu’il a fait, l’enfant comprend la conséquence de ses actes et voit que vous avez confiance en lui, car vous le laissez réparer ce qu’il a fait.

Montrer à l’enfant que vous avez confiance en lui

En proposant à l’enfant de petites tâches, aussi simples soient-elle, cela lui prouve que vous avez confiance en lui. De plus, cela le mène, petit à petit, sur le chemin de l’autonomie.

Avoir un coup d’avance

Si par exemple vous avez rendez-vous chez le médecin et que votre enfant est en plein jeu, au lieu de le couper dans son élan -ce qui pourrait grandement le frustrer-, l’idéal serait de le prévenir plusieurs minutes avant de se préparer, en lui disant : « Nous allons bientôt partir chez le médecin, tu peux jouer encore un peu avant d’aller mettre tes chaussures ». Grâce à cela, l’enfant aura compris que vous allez bientôt partir et les dernières minutes de jeu seront sa transition.

Demander à l’enfant s’il trouve lui-même une solution face au problème

Toujours dans l’optique de montrer à l’enfant que vous avez confiance en lui et que son avis compte également, lorsqu’une petite problématique lui est liée, vous pouvez lui demander ce qu’il en pense, et comment pourrait-il, ou pourriez-vous, régler le petit problème rencontré.

Savoir reconnaître les besoins de l’enfant

Souvent, quand un enfant pleure -sans raisons apparentes pour l’adulte-, ce dernier a tendance à dire que l’enfant fait un caprice (LIEN CAPRICE). Or, le jeune enfant ne sait pas encore gérer ses émotions et il est susceptible de ressortir une frustration qu’il aura peut-être vécue quelques heures plus tôt. Il est très important de bien observer son enfant et de prendre du recul pour toujours essayer de comprendre l’origine de ses pleurs qui ne sont pas anodins.

L’importance des câlins

Les câlins et tout autre geste affectueux est d’une grande importance pour l’enfant et l’aide à remplir son réservoir affectif. Que ce soit après un conflit ou non, l’enfant a besoin de venir se ressourcer auprès de ses parents. Pendant le câlin, une décharge d’hormones appelée endorphines et ocytocine est sécrétée et va apaiser automatiquement l’enfant.

Les alternatives et les choix fermés

Si vous souhaitez proposer une ou deux activités spéciales à votre enfant, vous pouvez lui proposer un choix fermé :  « Tu aimerais faire de la pâte à modeler ou du dessin ? ». Si votre enfant refuse de faire ce que vous demandez, vous pouvez très bien lui proposer une alternative : « Je ne suis pas d’accord que tu joues à ça sur la table du salon, mais tu peux le faire sur le petit bureau ».

L’importance des émotions

Que ce soit l’enfant ou l’adulte, chacun peut passer parfois par des moments moins joyeux que d’autres, et cela est tout à fait normal ! L’adulte peut se sentir démuni et répondre à l’enfant : « Tu me fatigues ! » alors que, la vérité, c’est n’est pas que l’enfant fatigue l’adulte, c’est que l’adulte se sente fatigué. Vous pouvez alors dire à l’enfant : « Tu sais, je me sens fatiguée, je n’ai pas très envie de jouer pour le moment, mais quand ça ira mieux, je pourrai jouer avec toi. »

Il est également primordial d’accueillir les émotions de l’enfant, que celles-ci vous paraissent positives comme négatives, ce sont ses propres émotions. S’il est en colère et commence à taper sa petite sœur, par exemple : « Je comprends que tu sois en colère, mais même quand on est en colère, on n’a pas le droit de taper. Je peux te donner la balle de la colère si tu veux, que tu pourras serrer de toutes tes forces. »

Les loisirs pour extérioriser

Il est tout à fait possible de proposer certaines activités qui se pratiquent en club, à la maison : yoga, danse, petits jeux de rôles… Grâce au yoga, à la danse ou à l’éveil corporel, l’enfant pourra prendre conscience de son corps et l’apprivoiser, petit à petit. L’enfant pourra également apprendre à se détendre complètement et à canaliser l’énergie qu’il a en lui. N’hésitez pas à partager ce moment avec lui et faire de ces activités de véritables moments d’échanges.

L’importance du dialogue

Vous pouvez prendre un temps dans votre journée, seul(e) avec votre enfant, ou même avec votre conjoint(e), pour simplement dialoguer avec lui, parler de vos propres émotions et demander qu’elles sont celles que ressent l’enfant à ce moment-là ou lors de conflits, par exemple. C’est également l’occasion de faire des projets, de trouver des solutions à certaines problématiques, etc. Ce temps est idéal pour mettre les choses à plat, pour parler à cœur ouvert et pour resserrer les liens familiaux, si important pour l’enfant.

Du temps pour se ressourcer

Avant de pouvoir être présent(e) pour les autres, il est important que vous preniez soin de vous, afin d’être pleinement disponible par la suite. Quand vous pouvez trouver un temps pour vous, seul(e) avec vous-mêmes, profitez-en pour vous ressourcer et faire l’activité qui vous détend, que ce soit un simple moment calme, un moment lecture ou autre, ce temps sera essentiel à votre bien-être physique et mental, pour que vous soyez le/la plus serein(e) possible.