Pendant la grossesse, les besoins en certains nutriments, notamment ceux en calcium, augmentent. Ce dernier est nécessaire pour prévenir les risques de pré-éclampsie et d’accouchement prématuré, mais aussi pour enrichir le lait maternel afin que bébé ait un squelette et des dents forts.

Les produits laitiers et le fromage constituent une excellente source alimentaire de calcium, mais certaines variétés de fromage ne sont pas recommandées durant cette période. La burrata en fait-elle partie ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur sa consommation pendant la grossesse.

Qu’est-ce que la burrata ?

La burrata est un fromage italien très onctueux dont la fabrication découle de la mozzarella. Il s’agit d’un fromage à pâte filée obtenu après avoir farci des restes de mozzarella dans de la crème fraiche liquide. Il peut être fabriqué avec n’importe quel lait de vache : lait cru ou lait pasteurisé.

Sur le marché, il rencontre un franc succès et fait même de l’ombre à la mozzarella. Seul bémol : il ne possède aucun signe d’identification de qualité et d’origine attestant son authenticité hormis l’IGP « burrata di Andria ». De ce fait, il présente comme beaucoup d’autres fromages dans le même cas des risques d’intoxication alimentaire sévère. Pour cette raison, il n’est pas approprié pour les femmes enceintes, sauf sous certaines conditions strictes.

La listériose et la toxoplasmose : les dangers de la burrata chez la femme enceinte

Dans de mauvaises conditions d’hygiène, de fabrication et de conservation, les produits laitiers exposent aux maladies d’origine alimentaire telles que la listériose et la toxoplasmose. La listériose est une infection bactérienne à listeria monocytogenes, une bactérie qui résiste au froid et se multiplie à partir de 4 °C. Elle n’altère ni le goût, ni l’odeur, ni l’aspect des aliments.

La période d’incubation de la maladie est longue (8 semaines) et les symptômes sont similaires à ceux d’une simple grippe. En revanche, les dommages sur la grossesse et le fœtus lorsque la bactérie traverse la barrière placentaire sont graves : fausse couche, menace d’accouchement prématuré, infection néonatale grave, etc.

La toxoplasmose, elle, est provoquée par le toxoplasme, un parasite présent dans les aliments crus (lait, viandes), dans les fèces des chats et dans la terre. Lorsque la femme enceinte en est à sa première infection, il entraine les mêmes effets que le listeria.

Les critères pour manger de la burrata durant la grossesse

En raison des risques de contamination, la burrata ne peut être consommée par la femme enceinte que lorsque certains critères sont réunis. Ils sont au nombre de trois :

  • fabrication au lait pasteurisé,
  • respect de la chaine de froid,
  • consommation dans un délai court.

Le développement des germes dans les produits laitiers s’observe généralement avec les laits crus et également quand la chaine de froid a été rompue. Le processus de pasteurisation empêche fortement le développement de la listeria et du toxoplasme. En outre, qu’elle soit fabriquée de manière industrielle ou artisanale, la burrata demeure un fromage sensible qu’il faut consommer dans un bref délai. Sa durée de conservation étant très courte, il ne faut pas dépasser la date limite de consommation au risque de s’exposer à des désagréments.

La burrata est très riche en nutriments essentiels et peut être mangée par une femme enceinte à condition d’être minutieuse dans le choix du produit. De la burrata fabriquée avec du lait pasteurisé, conservée au frais dans des conditions idéales et encore propre à la consommation : c’est ce que nous vous recommandons. Dans le cas contraire, abstenez-vous.