Le hoquet est un phénomène naturel commun à tous les humains. Les bébés ne sont pas à l’abri de ces crises incontrôlées : selon les pédiatres, une petite partie du temps des fœtus est occupée par le hoquet. Pour les parents, ces crises peuvent étonner, parfois inquiéter lorsqu’elles sont trop fréquentes. Si le bébé est habitué à des hoquets provoqués par l’arrivée du liquide amniotique dans sa bouche, les crises subies après la naissance sont radicalement différentes.
Sommaire :
Le hoquet, qu’est-ce que c’est ?
Cette réaction spasmodique est provoquée par un mécanisme soudain et involontaire du diaphragme. Le hoquet se présente lorsque votre estomac se dilate sous une grande quantité d’air ou de liquide. La pression exercée sur votre estomac provoque un étirement du nerf gérant la tenue du diaphragme. Ce mécanisme est alors à l’origine d’un dérèglement plus ou moins marqué du muscle.
La contraction du diaphragme est incontrôlée : le mouvement répétitif constitue le hoquet. Ces spasmes provoquent des vibrations particulières des cordes vocales. Chez le nourrisson comme chez les adultes, ces réactions en chaîne sont à l’origine du son caractéristique que l’on associe au hoquet. Ce bruit guttural est initié par la fermeture incontrôlée de la glotte. Dès le plus jeune âge, les crises de hoquet se reconnaissent à ce « hic » intempestif. Une crise de hoquet a une durée moyenne de 30 minutes, mais peut être allongée à une heure dans certains cas.
Chez les bébés, la fréquence des contractions est très variable : si les « petites » crises comportent 4 contractions à la minute, les réactions plus marquées en comptent jusqu’à soixante. Bien que le hoquet soit impressionnant pour les parents, il reste un phénomène banal pour les bébés. Généralement non douloureux, il peut avoir plusieurs causes.
Ainsi, le hoquet ne se présente pas forcément à la suite d’un repas. Votre nouveau-né peut également le contracter à cause d’un ventre vide. Dans la grande majorité des cas, le hoquet reste pourtant caractéristique des fins de repas. Cette réaction ne signifie pas que votre bébé est gavé : elle vous signale seulement qu’il a avalé trop vite. Il est ainsi possible de prévenir le hoquet en le faisant manger lentement. Intégrer des pauses au cours du repas vous permettra de maîtriser les déglutitions de votre enfant et de l’aider à trouver le bon rythme pour avaler.
Comment calmer le hoquet de bébé ?
Notons également qu’une trop grande stimulation peut être à l’origine du hoquet de votre bébé. Lorsque celui-ci est trop agité, le tout-petit réagira en s’énervant et en avalant trop d’air. Il devient alors nécessaire de le calmer en le plaçant idéalement sur le ventre. Posé au niveau de votre bras, votre nourrisson trouvera une position confortable dans laquelle il pourra être bercé.
Cette méthode aura l’avantage de le distraire et de faciliter son endormissement si la crise persiste. Le hoquet étant un phénomène courant, le remède le plus efficace reste… l’attente. Il n’est pas recommandé de forcer l’arrêt de cette réaction chez le nourrisson. Le hoquet disparaît généralement en quelques minutes, sans qu’il soit nécessaire d’intervenir. S’il n’est pas dangereux pour les tout-petits, il peut rapidement devenir énervant pour les parents.
Réagir négativement à ce phénomène ne fera cependant qu’intensifier le hoquet. Votre bébé ressentira votre impatience, et aura toutes les chances de réagir de la même façon. En faisant preuve de patience, vous offrirez à votre enfant une présence qui l’aidera à retrouver son calme. Souvent causées par un système digestif en pleine maturation, les crises de hoquet diminuent radicalement dès que le nourrisson passe son deuxième mois.
Une solution miracle contre le hoquet ?
Contrairement à une idée reçue, il n’existe donc pas de remèdes-chocs pouvant arrêter miraculeusement le hoquet du nourrisson. Les méthodes recommandées pour les enfants plus autonomes ne fonctionnent pas sur les nouveau-nés. Inadaptées aux nourrissons, ces approches présentent des risques de lui faire mal ou de le blesser par mégarde. Les longues crises durant plus d’un quart d’heure nécessiteront une approche plus directe : essayer de lui donner un peu d’eau pure ou quelques gouttes d’eau sucrée.
Lorsque le bébé dépasse les 3 mois, il est possible de lui mettre une goutte de jus de citron dans la bouche pour l’inciter à retenir rapidement son souffle. Selon les pédiatres, un massage doux de la fontanelle du bébé peut aussi aider. L’utilisation de quelques solutions homéopathiques peut aussi être recommandée. Les alternatives douces aux produits pharmaceutiques classiques sont nombreuses, et contribueront à réduire l’intensité des crises.
Si elles n’assurent pas un arrêt immédiat de la réaction, elles permettent de réguler l’air et les liquides avalés par votre bébé. N’oubliez pas de demander un avis médical avant de donner des produits homéopathiques à un nourrisson. Si le cuprum, le teucrium ou le marum peuvent être prescrits, il reste nécessaire de s’assurer que votre bébé puisse en prendre sans danger.
Y a-t-il des risques liés à la régurgitation ?
Une crise de hoquet de bébé se présente souvent après un repas. Si le cas n’est pas systématique, le hoquet peut aussi se présenter après que votre bébé ait régurgité une partie de son lait. Cette réaction n’est rien de plus qu’un reflux, réaction assez courante chez les plus jeunes. La fragilité et le manque de performance de la valve musculaire au bout de l’œsophage ne lui permettent pas encore de garder les aliments ingérés dans son estomac.
Ce système digestif en pleine maturation a naturellement besoin de faire remonter le trop-plein de nourriture ou de produits acides saturant le petit estomac. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter lorsque les hoquets passent au bout de quelques minutes. Pensez à consulter un pédiatre si la réaction incontrôlée dure plus de 30 minutes ou si elle persiste plusieurs heures. Si le hoquet chronique est rare, il n’est pas impossible pour le nourrisson de le développer. Dans les cas extrêmes, une réaction trop marquée peut être considérée comme un signal d’alarme : le hoquet peut alors indiquer une irritation plus ou moins marquée, causée par une affection d’un organe dans le ventre.